Affaire Samir El Wafi : Salim Ben Hamidène devrait être convoqué par les juges
28/04/2015
Les avocats de l’animateur Samir El Wafi ont déposé mardi 28 avril 2015 un recours en appel à la décision judiciaire du mercredi 22 avril. La chambre correctionnelle a décidé de se dessaisir de l’affaire et de la renvoyer devant la chambre criminelle.
Les avocats de l’animateur s’attendaient à ce que le ministère public fasse appel de cette décision, mais il n’en fut rien, ce qui les a poussés à procéder eux-mêmes à cet appel.
Le nouveau dans l’affaire est qu’elle sera instruite sur la base de nouveaux actes d’accusation et les articles de loi 32, 87 et 96 du code pénal.
Des observateurs juridiques indiquent à Business News que l’article 96 implique obligatoirement un fonctionnaire public qui a réalisé ou a tenté de réaliser un bénéfice à son profit ou à autrui.
Or un seul fonctionnaire de l’Etat figure dans cette affaire et il s’agit de Salim Ben Hamidène, ancien ministre des Domaines de l’Etat et membre dirigeant du CPR. Son nom n’a pas été cité par Samir El Wafi, mais par un homme d’affaires qui a affirmé, lors des interrogatoires réalisés par la brigade criminelle, avoir été mis en contact avec M. Ben Hamidène grâce à l’intervention de M. El Wafi.
Le tribunal a estimé que les rapports entre l’animateur et l’ancien ministre sont assez étroits et que la possibilité qu’il y ait eu tentative d’escroquerie à l’homme d’affaires Hamadi Touil est existante.
Si le recours des avocats de Samir El Wafi n’aboutit pas, le dossier sera très bientôt entre les mains d’un juge d’instruction qui devrait convoquer immédiatement Salim Ben Hamidène.
On rappelle que ce dernier a pris dernièrement l’avion pour s’installer en France. On ignore s’il envisage de rentrer s’expliquer devant la justice ou pas. Avant la révolution, il s’est soustrait également à la justice en s’enfuyant à l’étranger, via la Libye et le Soudan. Il est rentré en Tunisie après la révolution indiquant qu’il était un réfugié et pourchassé par l’ancien régime pour des raisons politiques.
Quand il a été ministre, il a tenté de s’inscrire à l’Ordre des avocats en usant de moyens illégaux, mais son inscription a été bloquée par le bâtonnier de l’époque, Me Chawki Tabib. L’affaire avait été rapidement étouffée.
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