BCE à Attessia Tv : Pas de remaniement gouvernemental en vue

15/07/2015

Le président dela République, Béji Caïd Essebsi, a accordé, ce soir du mercredi 15 juillet 2015, une interview à la chaîne de télévision Attessia dans laquelle il a eu à répondre à plusieurs questions posées par notre confrère, Sofiène Ben Farhat. Ces questions ont eu trait à plusieurs dossiers dont notamment la réconciliation nationale, la situation aux frontières tuniso-libyennes, la stabilité gouvernementale ou non, les services de sécurité parallèle, l’état trop critique de la politique étrangère et bien d’autres.

 

Concernant la réconciliation nationale, BCE considère qu’il n’était pas possible de faire du surplace, qu’il faut cesser de regarder en arrière et de se tourner, plutôt, vers l’avenir afin de changer la réalité du pays qui n’est pas reluisante, malheureusement.

Il a, également, mis l’accent sur le maintien du principe de la justice transitionnelle lors de l’élaboration du projet de loi fondamentale de ladite réconciliation, l’objectif étant de faire accélérer le processus afin que la dynamique économique et financière retrouve l’énergie nécessaire. « Les fonctionnaires publics, qui n’ont pas commis des délits de corruption ou de détournement de deniers publics, auront juste à payer les amendes de 5% des montants mis en cause, et qu’on n’en parle », a-t-il martelé en substance.

 

A propos de la situation aux frontières tuniso-libyennes, M. Caïd Essebsi a maintenu la position quant à la poursuite de la construction des haies afin de protéger le territoire tunisien et la souveraineté de la Tunisie. « Ceux qui critiquent ce point sont ceux qui ont des plans négatifs, soit pour la contrebande ou pour d’éventuels actes terroristes. Je ne vois pas pourquoi comment des gens en règle protestent contre cette protection », a-t-il indiqué.

 

Il a enchaîné, dans le même ordre d’idées quela Tunisiedoit lutter contre le terrorisme avec les moyens du bord qui sont très limités, d’où le recours à l’aide logistique et matérielle des pays frères et amis. BCE, a dû se rendre à l’évidence avouant que lors des deux dernières opérations terroristes, plus précisémentcelledeSousse, les services sécuritaires ont été lents à intervenir, une lacune à laquelle il faut pallier à l’avenir.

 

Ceci a amené Sofiène Ben Farhat à reposer l’idée de la sécurité parallèle. Et après des tergiversations, Béji Caïd Essebsi a reconnu l’existence de ce fléau tout en assurant qu’une vaste opération d’assainissement des différents départements du ministère de l’Intérieur est en cours. Il a même cité, nommément, le cas de l’ex- commandant de l’aéroport deTunis-Carthage.

 

Passant au volet de l’équipe gouvernementale, BCE a été clair sur ce point affirmant qu’il n’y a pas de remaniement ministériel en vue malgré les critiques mentionnées par le journaliste. Et quand il lui a posé des questions sur l’état du ministère des Affaires étrangères et de son titulaire, Taïeb Baccouche, le président dela Républiquea éludé la question se contentant de dire que le ministère des Affaires étrangères ne relève pas de sa tutelle, mais de celle du chef du gouvernement.

 

Par ailleurs, il a tenu à préciser, au sujet du voyage de son fils en Espagne, que « Mohsen Marzouk, c’est moi qui le désignais pour m’accompagner lors de mes déplacements et cela fait partie de mes prérogatives. Quant au voyage de Hafedh Caïd Essebsi en Espagne, il s’agit d’un déplacement en privé et c’est son plein droit ».

 

D’autre part, et tout en rendant un hommage particulier à Rached Ghannouchi, BCE a déclaré que les révisions des nominations antérieures se poursuivent, notamment au ministère de l’Intérieur où tous les postes clés sont en train d’être revus.

 

Enfin, un mot sur les libertés. M. Caïd Essebsi a voulu rassurer les journalistes et tous les citoyens qu’il ne poursuivra aucun Tunisien en justice malgré les critiques et les ironies les plus virulentes auxquelles il doit faire face au quotidien.

 

www.businessnews.com.tn

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