Chafik Jerraya reparle de Samir El Wafi, de Marzouki, de Ben Hamidane et de Chourabi et Ketari
09/05/2015
L’homme d’affaires, Chafik Jerraya, a été, une nouvelle fois, l’invité de Naoufel Ouertani à l’émission Labess, ce soir du samedi 9 mai 2015 pour revenir sur bon nombre de questions touchant à l’affaire de Samir El Wafi, à la fuite des documents comportant des notes confidentielles et les numéros de communications téléphoniques et à ses relations avec des hommes politiques dont notamment Moncef Marzouki, Salim Ben Hamidane et Hafedh Caïd Essebsi.
Concernant Samir El Wafi, il a tenu à exprimer clairement sa solidarité avec lui et son ardent souhait de le voir libre, de nouveau, car pour M. Jerraya, même s’il s’est trompé, Samir El Wafi méritait, au moins, de comparaître en état de liberté, mais il a réitéré sa confiance en la justice et en l’indépendance de la magistrature.
L’homme d’affaires s’est, toutefois, étonné du fait que Hamadi Touil et son épouse aient décidé de ne pas suivre Moez Ben Gharbia judiciairement alors qu’ils tiennent bon à l’égard de Samir El Wafi. Il a profité de ce passage pour dire que « les vrais mafiosi, ce ne sont pas les Trabelsi et lui-même qui ne constituent, en fin de compte, que les petits poissons, mais bel et bien Hamadi Touil et ses semblables… ».
Chafik Jerraya a évoqué, de nouveau, l’affaire des documents fuités quant à ses relations et ses communications téléphoniques avec des Libyens dont notamment Abdelhakim Belhaj pour redire qu’il est honoré d’être l’ami de cet homme politique « satanisé par l’Etat des Emirats et leurs valets à travers certains médias tunisiens ». Pour l’homme d’affaires, « Abdelhakim Belhaj n’a jamais été terroriste. Il était combattant en Afghanistan du temps des Soviétiques, ce qui constituait un honneur et une fierté pour lui ». N’empêche que pour M. Jerraya, cet épisode des documents fuités demeure inadmissible au vu de toutes les réglementations imaginables tout en exprimant « son étonnement de l’attitude passive des défenseurs des droits de l’Homme ».
« D’ailleurs, j’ai pu remonter à l’origine de cette fuite, il s’agit d’un homme d’affaires connu et j’en ai informé la justice », affirme t-il pour clore ce chapitre. Revenant sur ses relations avec certains hommes politiques, plus précisément Moncef Marzouki et Salim Ben Hamidane, Chafik Jerraya dit : « L’ancien président Marzouki qui a été élu avec 7 mille voix, n’avait rien d’un président sachant qu’il m’a traité de corrompu parce que j’ai critique Abderraouf Ayadi. D’ailleurs si je le vois je lui jetterai mes chaussures à la figure… ». Et d’ajouter pour Salim Ben Hamidane : « si je le vois, je lui taperai dessus. C’est un irresponsable qui, avec ses déclarations déplacées, avait fait perdre à l’Etat pas moins d’un milliard de dinars puisqu’il n’arrêtait pas de dénigrer les hommes d’affaires qu’il mettait par centaines voire par plus d’un millier dans le même sac des corrompus. Résultat : la Bourse chutait et les hommes d’affaires retiraient, en masse, leur argent des banques ».
Concernant Hafedh Caïd Essebsi, il a réitéré qu’il n’a jamais tenté de saboter le parti Nidaa Tounès. « Au contraire, j’ai essayé de concilier les positions des uns et des autres », assure t-il en substance. Interrogé sur son rôle dans l’envoi des deux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Ketari en Libye pour un travail d’investigation en vue de blanchir Abdelhakim Belhaj, l’invité de Naoufel Ouertani a nié en bloc. « Si je voulais envoyer un journaliste en Libye, je l’aurais fait avec Ramzi Bettibi réputé pour être mon ami, mais jamais les deux autres que je ne connaissais pas du tout ».
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