Contrer les menaces qui planent sur les utilisateurs

23/11/2014

 Le secrétariat d’Etat au Développement durable a bénéficié d’un appui financier du Fonds du «programme de démarrage rapide» créé par le mécanisme de l’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques, et ce, pour mettre en place au niveau national un plan d’action de gestion de ces matières dangereuses.

Considérés comme matières dangereuses, les produits chimiques sont souvent utilisés dans les périmètres agricoles en tant que traitement préventif contre les insectes nocifs. Cependant, ces matières doivent être utilisées d’une façon raisonnée pour éviter qu’ils causent des dégâts. Aussi, les ouvriers agricoles ou les industriels manipulant ces matières doivent faire preuve de prudence en s’équipant des moyens de protection. Car les produits chimiques en contact direct avec la peau peuvent être à l’origine de maladies dermatologiques. Inhalés, ces mêmes produits peuvent toucher les poumons et causer des maladies pulmonaires incurables. Les Nations unies ont recommandé à chaque Etat de mettre en place une stratégie de gestion des produits chimiques.

A ce titre, le secrétariat d’Etat au Développement durable a bénéficié d’un appui financier du «Fonds du programme de démarrage rapide» créé par le mécanisme de l’approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques. Un appui technique de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) a été également fourni pour mettre en œuvre — en coopération avec toutes les parties prenantes au niveau national — un projet de renforcement des capacités qui auront pour charge la concrétisation de ladite stratégie au niveau national.

Gestion sûre des produits chimiques
Le projet vise essentiellement le renforcement des capacités nationales, et ce, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement qui a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro. Les participants avaient alors adopté un plan d’action mondial dénommé «Action 21». Celui-ci décrit, au chapitre 19, les grands axes d’une gestion sûre des produits chimiques. Il s’agit d’effectuer l’évaluation du potentiel de danger, de mettre en place un système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, d’opter pour un échange d’informations sur les risques, de prévoir des programmes de réduction des risques, de renforcer les compétences nationales tout en prenant en considération la prévention du trafic illicite des produits chimiques ainsi que l’information et la sensibilisation.
Dix ans plus tard, après ladite conférence, le sommet de Johannesburg chargeait la communauté internationale de réduire, d’ici 2020, les effets négatifs des produits chimiques sur la santé humaine et sur l’environnement. Pour atteindre cet objectif, une autre conférence internationale (International conference on chemicals management/Conférence internationale sur la gestion des produits chimiques) — organisée sous l’égide des Nations unies — a décidé, en 2006 à Dubaï, de mettre les bases d’une gestion internationale des produits chimiques qui se résument en une «Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques». Cette dernière vise à regrouper, dans un cadre global, les activités  menées au niveau mondial dans le domaine de la sécurité et la protection contre les produits chimiques. L’échange des données dans le cadre des synergies   permettra de mettre plus efficacement des stratégies de gestion des produits chimiques. Cela va permettre aussi de réduire le fossé entre les pays industrialisés et les pays en développement en matière de gestion de ces produits à risques.
La stratégie internationale précitée ne constitue pas un accord contraignant du droit international. Elle est mise en œuvre sous l’égide du Programme des Nations unies pour l’environnement. Le processus de lancement du projet est contrôlé à la faveur des conférences de suivi au niveau des Nations unies. La Tunisie a choisi d’entamer la planification du projet en assurant le renforcement des capacités nationales dans le cadre d’une approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques. Les experts ont discuté, récemment à Tunis, la méthodologie relative au développement d’un Plan national de mise en œuvre de stratégie de gestion des produits chimiques ainsi que le développement des mécanismes de coordination et d’échange d’informations entre toutes les parties intervenantes. Par ailleurs, il est prévu de développer, en concertation avec les représentants de toutes les parties prenantes et avec l’appui d’experts internationaux, une feuille de route pour la mise en œuvre du projet.

Lapresse.tn

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