Coopération financière Tuniso-Japonaise Projet de dessalement de l’eau à Ben Guerdane

12/10/2014

La station de dessalement de l’eau souterraine à Ben Guerdane va permettre de fournir à la population une eau de qualité. Réalisé par une société japonaise et grâce à un don nippon, le projet a connu un retard de deux mois…

Un don japonais a été accordé àla Tunisiepour contribuer au financement d’un projet de dessalement de l’eau souterraine à Ben Guerdane. D’une valeur initiale de 1 milliard de yens japonais, soit 9.7 MDT — avant d’être porté à 1.023 milliard de yens — , ce don va permettre la réalisation d’une station de dessalement de l’eau dans cette zone, qui se caractérise par un taux de salinité élevé. Les autorités tunisiennes ont déjà approuvé ce don avant le commencement des travaux. Une société japonaise, en l’occurrence «Takaoka Ing», assure la réalisation dudit projet. Elle se distingue par ses performances dans la concrétisation de pareils projets d’envergure.

Cependant, lors des événements terroristes qui ont eu lieu à Aïn Amenas en Algérie, en janvier 2013, la société japonaise a décidé d’arrêter les travaux par souci de sécurité d’autant plus que la zone algérienne est proche de la Tunisie. Iln’est pas possible, en effet, de continuer les travaux relatifs à la réalisation du projet à Ben Guerdane alors qu’à quelques kilomètres des frontières ouest de la Tunisie, la situation sécuritaire est préoccupante. Les terroristes avaient pris en otage, rappelons-le, plus de 800 personnes sur le site gazier d’Aïn Amenas.

Un apport d’appoint pour les habitants

Une fois le calme rétabli, après deux mois d’attente, la société japonaise a finalement repris les travaux qui ont été achevés dans les délais impartis. L’arrêt des travaux a causé, néanmoins, une perte d’argent importante. La société japonaise a été contrainte de solliciter du gouvernement japonais une compensation d’une valeur de 23 millions de yens. Les autorités japonaises ont donné une suite favorable à cette demande en proposant de transférer le montant supplémentaire sur le compte de la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux qui est la structure concernée par ledit projet.

La Sonedea été chargée, à son tour, de transférer le montant à la société japonaise. Les autorités tunisiennes compétentes ont accepté cette proposition avant d’effectuer les amendements nécessaires du contenu des lettres échangées entre les deux gouvernements pour porter le montant du don à 1.023 milliard de yens.

Les lettres relatives au financement de ce projet ont été échangées entre les gouvernements des deux pays, et ce, en date du 18 mars 2014.  L’entrée en fonction du projet devait permettre de fournir aux habitants de Ben Guerdane une eau de qualité à faible taux de salinité. Certaines zones du sud tunisien disposent d’une eau souterraine dont la salinité est élevée la rendant inexploitable pour la boisson ou pour l’irrigation des terres agricoles plantées d’arbres fruitiers et des cultures maraîchères.

Mais l’approvisionnement en eau potable des différentes régions du pays n’a cessé d’évoluer au fil des ans pour atteindre un niveau correspondant aux normes internationales notamment en milieu urbain. Les zones rurales ont été également alimentées en eau potable qui est considérée comme un élément vital et un facteur de développement socio-économique. Les puits, les barrages, les oueds et les ressources hydriques souterraines sont utilisés par les habitants et les agriculteurs dans les villages pour subvenir à leurs besoins. Le dessalement de l’eau constitue une nouvelle alternative pour renforcer les apports en ressources hydriques. L’Etat a programmé d’autres projets pour le dessalement de l’eau de mer en allouant des investissements conséquents et en recourant à la coopération internationale qui est disposée à soutenirla Tunisiepour augmenter les ressources en eau à travers la mise en place de techniques performantes dont le rendement est optimal.

lapresse.tn

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