Coopération Tunisie-France : Clusters, leviers de compétitivité
02/12/2013
Des clusters, à quoi bon? C’est pour créer de la productivité et de l’emploi. Ainsi que des produits innovants. Ainsi pourrait naître au CMT de Sousse la voiture électrique WEEZ et Inerjbox.
- Jeudi 21 novembre, “France clusters“, tête du réseau clusters et pôles de compétitivité français, et l’Association tunisienne des Technoparcs et pôles de compétitivité de Tunisie ont signé un accord de coopération devant déboucher sur un programme d’action sur les cinq prochaines années pour la diffusion de clusters en Tunisie. Et c’est l’Agence française de développement (AFD) qui est la cheville ouvrière de ce rapprochement et principal bailleur de fonds.
Les clusters: socle scientifique le théorème de Fibonacci et l’indice de Gini
Le mot anglais “cluster“ a été repris, en français, sous l’appellation de “grappe“ d’entreprises. C’est un concept d’espace de secteurs porteurs de croissance et de structures de recherche correspondantes. Il se situe entre la zone industrielle et le Technoparc.
Le cluster est une réponse adaptée aux défis des entreprises concernées par le développement économique et l’essor local du site d’accueil. La mutualisation des ressources sur un même site est bénéfique. Cette attitude fait référence à la théorie du mathématicien italien du XIIIème siècle, Leonardo Fibonacci qui a établi une corrélation entre la vitalité commerciale des villes d’Italie et la créativité scientifique et artistique de ses membres.
Cette théorie fut reprise et améliorée par un autre mathématicien du XXème siècle, lui aussi italien, Corrado Gini. L’indice de Gini montrait qu’on pouvait corriger l’inégalité des salaires dans un pays en aidant à la constitution d’espaces où se concentrent compétences et infrastructures de production de haut niveau, ainsi qu’à leur dispersion sur toute l’étendue du territoire.
Un programme sur cinq ans
L’Agence française de développement s’emploie, via un programme adapté, à inciter à la constitution de clusters en Tunisie parce qu’elle considère que la multiplication des clusters est un objectif à portée, outre qu’il diffusera une dynamique de développement à même de susciter une poussée économique forte. Le projet durera cinq ans et sera majoritairement financé par l’AFD.
C’est le ministère de l’Industrie tunisien qui parraine le projet, alors que le programme sera géré dans le cadre du PASRI*.
Un premier projet pilote a été initié. Il s’agit du Cluster Mécatronique de Tunisie (CMT) qui est hébergé au Technoparc de Sousse doté d’une subvention de 750.000 euros. Il a déjà lancé deux programmes assez audacieux. Le premier porte sur la conception d’une voiture électrique (WEEZ) dont le prototype est en photo. Le second est une solution embarquée capable de mesurer et de contrôler la consommation d’énergie des équipements baptisée (INERJBOX).
L’implémentation du concept au contexte local
Un cluster c’est d’abord une solution d’animation. Elle est assurée par une société de gestion à l’instar des Technoparc. C’est elle qui prendra en charge la partie marketing du projet.
Un cluster c’est également des projets collaboratifs autour d’une filière large pour lesquels il faut trouver les mécanismes de financement appropriés, sachant que l’enveloppe d’investissement sera procurée par l’AFD.
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