Des produits d’assurance pour éviter les pertes des entreprises

06/06/2013

 Dans un monde perturbé par les catastrophes naturelles et les évènements politiques, exporter est devenu une opération risquée qui doit être accompagnée d’une assurance adaptée
Les entreprises exportatrices sont confrontées à plusieurs problèmes lors de leurs opérations d’exportation. En effet, les conflits politiques, les catastrophes naturelles et le changement des législations dans les pays d’accueil sont autant de handicaps qui pénalisent les exportateurs appelés pourtant à couvrir les frais de production et les charges qui en découlent. Certains importateurs ne respectent pas parfois, pour diverses raisons, les contrats signés avec les exportateurs, ce qui constitue un manque à gagner qui est souvent supporté par l’entreprise. 
D’où  l’importance de l’assurance des exportations qui a acquis en Tunisie une expérience assez longue, ce qui lui a permis de diversifier les produits afin de mener à bon port les opérations d’exportation. Pour faire connaître ces produits et engager une discussion dans ce sens, une journée d’information sur l’assurance et le financement des exportations organisée par Middle East et African Exporters Association (MAEX) a eu lieu hier à la Maison de l’Exportateur.

Risques d’interruption de marché

Mme Nebgha Driss, directrice commerciale à la Compagnie tunisienne pour l’assurance du commerce extérieur (Cotunace), a présenté les différents produits destinés aux exportateurs. La compagnie offre une assurance crédit commercial courant d’affaires, une assurance multirisque export, une assurance crédit individuel, une assurance pour le matériel d’entreprise à l’étranger, une assurance crédit simplifié, une garantie de financement des exportations avant expédition, une assurance des investissements, une assistance au recouvrement et une assurance des lettres de crédits

L’assurance crédit commercial est adaptée aux besoins de la majorité des exportateurs et plus exactement aux entreprises exportatrices résidentes ou non qui réalisent des exportations régulières de biens ou de  services payables à crédit. L’oratrice a parlé aussi de l’assurance multirisque export (CAMEX) qui permet – avec la garantie Dhaman Finance – une couverture de «bout en bout» avant et après expédition des risques de crédit à l’exportation et des risques d’interruption de marché. C’est les PME qui sont concernées, qu’elles soient résidentes ou non.  Il s’agit de celles qui réalisent des exportations de biens ou de services à partir de la Tunisie et bénéficiant de la garantie Dhaman Finance correspondant à un financement des exportations avant expédition.

Par ailleurs, l’assurance crédit individuel  est adaptée aux opérations d’exportations ponctuelles pour les marchés payables sur des délais pouvant atteindre les 5 ans. Les trois types de contrats disponibles en fonction du risque à couvrir sont les contrats individuel crédit commercial, individuel crédit non commercial et individuel acheteur public.
Quant à l’assurance matériel d’entreprise à l’étranger, elle concerne les entreprises exportatrices dans le secteur du bâtiment et des travaux publics avec une garantie de 90% des pertes se rapportant à un matériel d’entreprise utilisé dans le cadre d’un marché de service réalisé à l’étranger. Les risques couverts sont l’atteinte au droit de propriété et les mesures législatives ou administratives du pays hôte interdisant ou empêchant la réexpédition du matériel.
Mme Houyem Ghrairi Trimech, présidente de MAEX nous a indiqué que son association compte organiser une visite au Brésil du 23 juin au 3 juillet 2013 pour explorer ce marché lointain aux potentialités importantes. La délégation de cinq personnes – qui ont confirmé leur participation jusqu’ici –  va visiter les trois salons qui auront lieu dans ce pays en vue de faire connaître certains produits tunisiens dans une perspective d’exportation. «Les informations au sujet de ce marché sont utiles pour les exportateurs tunisiens, estime notre interlocutrice. C’est pour cela que nous allons collecter le maximum d’informations qui seront mises à la disposition des intéressés». L’association compte travailler aussi sur les marchés japonais et sud-coréen en exploitant les études élaborées dans ce sens par une banque de la place. «Le marché japonais est très sensible aux détails du produit et aux évènements qui ont eu lieu en Tunisie, précise la présidente de l’association. La catastrophe naturelle qui les a touchés a stimulé leur activité pour rattraper ce qu’ils  ont perdu».

lapresse.tn

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