Dialogue entre la Tunisie et les pays du voisinage : les menaces et les solutions

04/06/2015

Le dialogue sur les moyens susceptibles de renforcer la coopération de la Tunisie avec les pays du voisinage, en l’occurrence, l’Algérie et la Libye, a démarré, aujourd’hui jeudi 4 juin 2015, en vue de mettre en place une stratégie en la matière.

 

Organisé par l’Institut arabe des chefs d’entreprises, ce débat a été entamé sur la base d’un document qui repose sur des propositions en vue de prendre des mesures communes entre lesdits pays touchant à plusieurs volets, dont notamment, les investissements dans les zones frontalières, les relations commerciales, l’enseignement, les ressources naturelles, le transport, la santé, le tourisme, et la coordination entre les institutions des banques centrales.

Cette stratégie, dénommée « Atlas », a pris en considération les aspects politiques et sécuritaires, d’où l’accent mis sur la nécessite de combattre les deux fléaux majeurs, en l’occurrence, le terrorisme et la contrebande dans l’objectif évident de faire instaurer dans la région la sécurité et la stabilité. Deux facteurs essentiels pour mener l’œuvre de la reconstruction et les réformes économiques.

 

C’est donc dans cet ordre d’idées que Slim Chaker, ministre des Finances, est intervenu pour mettre en exergue l’obligation d’avoir les trois libertés, à savoir, celle des déplacements des personnes, des marchandises et des capitaux. Pour ce dernier point, M. Chaker a cité le cas de l’Algérie qui interdit à tout investisseur de détenir plus de 49% du capital, alors qu’en Tunisie, tout étranger ne peut devenir propriétaire d’un bien immobilier qu’après autorisation du gouverneur de la Région.

Le ministre a évoqué, également, l’importance d’assurer une certaine coordination entre les banques centrales de ces pays tout en réduisant au maximum les procédures administratives.

 

De son côté, Abdallah Dardari, secrétaire général adjoint exécutif de la Commission économique et sociale pour l’Ouest asiatique relevant de l’ONU, a indiqué que la mise sur pied d’une Union douanière arabe, décidée lors d’un Sommet arabe, contribuera à aplanir nombre de difficultés et autres obstacles à la coopération entre les trois pays en question.

Le ministre algérien, Amara ben Younès a déclaré, quant à lui, que son pays a des frontières avec sept pays tout en affirmant que sans instauration de la paix, il ne peut y avoir de développement ni croissance, d’où la prise en charge par l’Algérie d’une série de tractations en Libye et au Mali tout en aidant la Tunisie à dépasser certaines difficultés

 

D’autres intervenants ont mis en relief la nécessité de créer de zones frontalières de libre échange, ce qui contribuera à relancer des projets communs et à faciliter le commerce entre ces trois pays tout en garantissant le développement de ces régions.

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