Doing Business 2015 : La Tunisie perd 4 places mais demeure la 1ère au Maghreb

29/10/2014

 

Le rapport Doing Business 2015 «Au-delà de l’efficience» vient d’être publié par l’IFC et la Banque mondiale. Ce rapport classe 189 économies selon des thèmes clés de la réglementation des affaires pour les entreprises locales. Entre juin 2013 et juin 2014, ces pays ont implanté 230 réformes règlementaires ; 145 de celles-ci ont réduit la complexité et le coût de la réglementation des affaires et 85 d’entre elles ont été axées sur le renforcement des institutions juridiques.  Cinq des 10 économies qui se sont améliorées le plus en 2013/14 proviennent d’Afrique sub-saharienne. Entre le 1er juin 2013 et le 1er juin 2014, onze des 20 économies du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont entrepris au moins une réforme visant à améliorer l’environnement des affaires. 15 de ces réformes ont été comptabilisées au total. Depuis 2005, 90% des économies de la région ont entrepris des réformes visant à améliorer l’environnement des affaires dans les domaines mesurés par Doing Business. Ensemble, les 20 économies ont mis en application 197 réformes. Avec 24 réformes depuis 2005, la République arabe d’Egypte est l’économie qui a entrepris le plus de réformes dans la région, suivie par les Emirats Arabes Unis qui comptabilisent 20 réformes et l’Arabie saoudite et le Maroc, qui en comptabilisent 19. La Tunisie a été classée 60ème. Elle perd 4 places par rapport à l’édition précédente. Elle est 1ère au Maghreb et 5ème au niveau de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Selon le rapport, la Tunisie a rendu le paiement des impôts moins coûteux pour les entreprises en réduisant le taux d’imposition du revenu des sociétés. Cependant, le commerce transfrontalier est devenu plus difficile en raison de la détérioration de l’infrastructure portuaire (par exemple, matériel de chargement et déchargement) et un manque d’espace de terminaux. Domaine de réforme de la réglementation des affaires : Paiement des taxes et impôts, Commerce transfrontalier (rendu plus difficile).
Ainsi, pour le critère création d’entreprise, la Tunisie est 100ème (-11 places). Pour l’octroi de permis de construction, elle se positionne en 85ème rang (aucun changement). Elle est 71ème en transfert de propriété (-2 places), 116ème en obtention de prêts (-5 places), 78ème en protection des investisseurs minoritaires (-1 places). Concernant le paiement des impôts, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats, le pays se place respectivement en 82ème (-5 places), 50ème (-12 places) et 78ème position (-1 places). Pour le raccordement à l’électricité et règlement de l’insolvabilité, la Tunisie se place respectivement en 38ème (aucun changement) et en 54ème position (aucun changement).Concernant la région Mena, la Tunisie est devancée, selon ce rapport, par les Emirats Arabes Unis (22ème), l’Arabie Saoudite (49ème), le Qatar (50ème) et le Bahreïn (53ème). Elle précède Oman (66ème), le Maroc (71ème), le Koweït (86ème), le Liban (104ème), l’Egypte (112ème), la Jordanie (117), le Yémen (137ème), la Cisjordanie et Gaza (143ème), l’Algérie (154ème), Iraq (156ème), la Syrie (175ème) et Libye (188ème). Doing Business, rapport annuel phare de la Banque Mondiale, examine les régulations qui affectent les différentes étapes de la vie d’une entreprise, allant de la création d’entreprise, au commerce transfrontalier, en passant par le paiement des taxes et la résolution de l’insolvabilité.  Le classement global sur la facilité à faire des affaires est le résultat de l’analyse de 10 indicateurs dans les 189 économies. Doing Business ne mesure pas l’ensemble des facteurs liés à l’environnement des affaires qui sont importants pour les entreprises ou les investisseurs. Par exemple, le rapport ne tient pas compte de la qualité de la gestion du système fiscal, certains facteurs de stabilité macroéconomiques, de la qualification de la main-d’œuvre ou de la résilience des marchés financiers. Les résultats du rapport ont encouragé des débats sur la législation des affaires à travers le monde et de nombreuses études ont été faites sur la corrélation entre les régulations qui répondent aux besoins des entreprises et le développement économique dans les économies. Chaque année, l’équipe Doing Business s’efforce d’affiner la méthodologie et améliorer la collecte, l’analyse et la sortie des données. Au fil des ans, le projet a bénéficié des commentaires et avis de nombreux intervenants. Avec pour objectif principal de fournir une base objective à la compréhension et l’amélioration de l’environnement règlementaire local pour les entreprises à travers le monde, le projet est soumis à des examens rigoureux permettant d’assurer sa qualité et son efficacité. Le rapport de cette année marque la 12éme Edition de la série de rapports Doing Business.

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