Economie Sociale et Solidaire Un incubateur pour cinq projets d’entreprises sociales
23/10/2014
Les projets sélectionnés doivent être basés sur un modèle économique viable, créateurs d’activité économique et d’emplois en Tunisie et capables d’apporter une réponse à un problème social ou environnemental.
L’incubateur «Impact» d’entreprises sociales a lancé son deuxième appel à candidatures pour sélectionner les 5 entreprises sociales tunisiennes qui pourront bénéficier d’un hébergement et d’un accompagnement durant 12 mois. L’entrepreneur — porteur de projet d’entreprise sociale — pourra ainsi se consacrer entièrement à la réussite de son projet pendant cette période à travers deux accompagnements dont l’un est individuel et stratégique et l’autre collectif et se fait à travers des formations. Par ailleurs, le dirigeant bénéficiera d’une mise en relation avec un réseau de partenaires locaux et internationaux. C’est une occasion inouïe pour faire connaître ses produits et engager des discussions avec les partenaires ciblés dans une perspective de conclure des contrats de partenariat et/ou de coopération.
Cette opération devrait permettre la constitution d’un réseau fort entre les projets incubés. Un soutien logistique approprié — grâce à un hébergement total et des moyens de travail suffisants comme l’ordinateur, la connexion Internet et la salle de réunion — est, de même, offert aux entreprises abritées dans l’incubateur, et ce, pour réaliser les meilleurs résultats en fin de session et donner pleine satisfaction aux chefs d’entreprise dont le souci consiste toujours à améliorer le portefeuille clients aussi bien sur le marché local que sur le marché international.
Une gouvernance participative
Les responsables de l’incubateur «Impact» vont étudier les candidatures provenant des entrepreneurs intéressés jusqu’au 9 novembre 2014. Le Laboratoire de l’Economie Sociale et Solidaire (Lab’ESS) va ouvrir ses portes aux entreprises sociales sélectionnées pour évoluer au sein d’un réseau d’acteurs variés et d’experts dans leur domaine. Les dirigeants vont pouvoir améliorer leurs connaissances techniques et tisser de nouvelles relations qui leur permettront d’avancer dans le milieu des affaires et de réaliser des résultats probants au niveau du chiffre d’affaires. Les entrepreneurs pris en charge doivent mettre toutes les chances de succès de leur côté en se consacrant totalement à cette session pour tirer le meilleur profit de l’accompagnement proposé.
L’entreprise sociale est, en réalité, un nouveau concept qui a fait son apparition récemment dans certains pays. Les entrepreneurs sociaux — dont le nombre peut croître en Tunisie au cours de la prochaine période — réconcilient l’économique et le social via un modèle d’entreprise qui repose sur quatre piliers. Le projet doit être économiquement viable, avoir une finalité sociale et/ou environnementale ainsi qu’une lucrativité limitée et une gouvernance participative.
L’entrepreneuriat social doit répondre, en outre, aux besoins sociaux et environnementaux dont l’accès aux soins, les énergies, le logement, le chômage de longue durée, les produits biologiques, la croissance verte… Il s’agit d’un mouvement mondial qui veut contribuer au renouvellement des modèles économiques dominants qui ont montré leurs limites. L’objectif est de mettre l’efficacité économique au service de l’intérêt général.
Les porteurs de projet intéressés sont invités à télécharger leurs dossiers de candidature sur le web à travers l’adresse http://bit.ly/1sHJ80x
Nouvelle vision de l’entreprise
Des critères ont été définis en vue de sélectionner les projets. Ceux-ci doivent être basés sur un modèle économique viable, créateurs d’activité économique et d’emplois en Tunisie, capables d’apporter une réponse à un problème social ou environnemental. Les promoteurs des projets — qui sont en phase de préparation juridique, commerciale et financière — doivent également être en mesure de démontrer leur faisabilité technique. C’est une nouvelle vision de l’entreprise qui peut rapporter gros, en somme. Les projets présélectionnés passeront devant un comité de sélection pour un entretien consacré à la présentation du projet qui aura lieu le 24 novembre.
Les entreprises sociales cherchent à être performantes économiquement pour résoudre efficacement des problèmes d’ordre social et environnemental auxquels l’Etat et le marché ne sont pas capables de faire face avec leurs seuls moyens. Motivés par l’intérêt général, les dirigeants de ces entreprises considèrent le profit comme un moyen et non pas une fin, et ce, pour concilier l’initiative privée et la solidarité, l’esprit d’entreprise et la volonté de rendre l’économie plus «humaine» avec un partage équitable des richesses.
Rappelons que «Développement Sans Frontières Tunisie», à travers le Laboratoire de l’économie sociale et solidaire, lance cette initiative dont l’objectif principal vise le renforcement des capacités des associations tunisiennes et des porteurs de projets d’entrepreneuriat social. A cet effet, des conseils, une formation et une mise en réseau sont fournis aux candidats sélectionnés. Les activités de cette structure se divisent en deux pôles assurés par le «Bureau Associations Conseil» pour les acteurs associatifs et «Impact» qui est l’incubateur qui détecte, héberge et accompagne les entrepreneurs sociaux tunisiens.
Lapresse.tn