Gagner les élections c’est bien, assumer c’est mieux !
01/06/2015
Par Karim Baklouti Baketallah*
Enseignement, transport, Santé, télécoms, énergie …Des réformes dans tous les secteurs qui doivent se faire et qui aujourd’hui se transforment en revendications sociales dont la principale revendication est l’augmentation des salaires.
Un état à genoux composé d’un gouvernement d’union non dirigé par le parti qui a gagné les élections. Si l’héritage est lourd, si trois ans de troïka ne sont pas faciles à relever, il n’en demeure pas moins que nous, à Nidaa Tounes, nous assumons une part de responsabilité importante.
D’abord, parce que nous sommes ceux qui avons gagné les élections, mais surtout, pendant les années de notre création, nous nous ne sommes pas préparés à faire face à tous ces sujets. Combien de commissions de travail avons nous tenues? Combien de sujets liés au devenir des secteurs et du pays avons nous organisés? Combien de conférences thématiques avons nous mis en place? Pas grand-chose.
Trois années durant, nous nous sommes entre-déchirés et n’avons transmis que le message identitaire, certes fondamental, mais qui ne résout point le reste des problèmes. Et quand aujourd’hui l’un de nos ministres dit que le parti Ettahrir, un parti qui ne reconnaît même pas le drapeau national, peut faire partie de la table ronde sur la réforme de l’enseignement, on se pose des questions sur la nature de l’identité que nous voulons défendre.
Maintenant que nous avons élu un bureau politique, que nous avons désigné un nouveau secrétaire général, n’est-il pas temps que nous prenions conscience de l’état de la situation et que nous remobilisons nos cadres pour appuyer le gouvernement, lui apporter le soutien tant attendu et surtout assumer notre rôle de parti ayant gagné les élections ? Jusqu’à quand allons-nous continuer cette fuite en avant et jusqu’à quand allons-nous gérer les égos et les sensibilités des uns et des autres ?
Nous avons toujours affirmé que Nidaa Tounes était un projet national. Le temps n’est-il pas venu de mettre nos mots en pratique ? Le temps passe vite et le sable mouvant ne cesse de nous enfoncer et notre pays avec.
*Membre du conseil national de Nidaa Tounes
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