Habib Essid : Nous refusons les bras de fer et Néji Jalloul n’a rien fait sans me consulter

16/06/2015

Dans une interview accordée ce soir du mardi 16 juin 2015 à la chaîne nationale Al Wataniya 1, Habib Essid, chef du gouvernement, a traité de plusieurs thèmes et questions qui préoccupent l’opinion publique dans le pays.

 

Concernant le fléau du terrorisme qui continue à frapper, M. Essid précisé que la bataille se poursuit en dépit des succès enregistrés par les forces armées et sécuritaires et que les mesures adéquates ont été prises pour prévenir les éventuels attentats, notamment au cours du mois de Ramadan, tout en réaffirmant l’existence d’une coordination étroite avec le voisin algérien malgré ce qui a été dit quant à un probable mécontentement algérien après l’octroi à la Tunisie du statut d’allié majeur de l’OTAN.

 

« La coopération entre nos deux pays se poursuit comme à l’accoutumée, a-t-il martelé en substance, avant d’ajouter que le vote de l’Algérie contre le candidat tunisien, Jalloul Ayed, à la présidence de la BAD, n’a rien à voir avec les engagements structurels entre les deux pays ».

 

Abordant le volet des conflits sociaux, notamment dans le secteur de l’enseignement, Habib Essid a été ferme : « Dans l’état actuel des choses, nous ne pouvons nous permettre d’octroyer des augmentations que les caisses de l’Etat ne peuvent pas honorer. Et à part celles que nous avons accordées aux enseignants du secondaire, il n’y aura pas de hausse des salaires en dehors des négociations sociales qui auront lieu prochainement », a-t-il dit. Et d’ajouter : « D’ailleurs, nos relations avec l’UGTT, avec qui le dialogue n’a jamais été rompu, sont excellentes, mais ce sont les syndicats sectoriels qui, parfois, observent des attitudes inflexibles ».

« Pour nous, le dossier est clos, on a appliqué la loi et nous continuerons à l’appliquer tout en refusant toute tentative de nous imposer un bras de fer. Pour ce qui est des prélèvements des journées de grève, l’application sera stricte pour tous les secteurs. La décision est prise et nous ne ferons pas de marche arrière tant que nous restons dans le cadre du respect des lois », a assuré le chef du gouvernement, avant de faire remarquer que le ministre de l’Education, Néji Jalloul, n’a pris aucune décision sans le consulter et sans son aval.

 

Interrogé à propos de la campagne « où est le pétrole », Habib Essid a indiqué qu’elle ne l’a pas dérangé, mais c’est la manière avec laquelle certains ont voulu l’exploiter qui laisse à désirer. Il ajoute que ceux qui la soutiennent sont connus puisqu’ils n’hésitent pas à le crier, notamment sur les plateaux radiotélévisés.

 

Tout en reconnaissant, enfin, que les partis appartenant à la coalition gouvernementale ne lui apportent pas toujours tout le soutien souhaité, M. Essid juge que la solidarité est effective tout en affirmant qu’il était conscient des difficultés qui l’attendaient et qu’il est déterminé à mener sa mission jusqu’au bout et d’assumer toutes les responsabilités qui en découlent.

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