La “bonne“ note de S&P aux banques des pays arabes méditerranéens

21/08/2014

L’agence de notation financière Standard & Poor’s a souligné, dans un rapport publié récemment (12 août 2014), que les secteurs bancaires des pays arabes méditerranéens, en l’occurrence le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, le Liban et la Jordanie, résistent plutôt bien aux troubles politiques auxquels font face la région.

«Ni les indicateurs de qualité de crédit, ni ceux liés au refinancement ou à la liquidité n’ont connu, jusqu’à ce jour, une détérioration telle que l’ampleur des évènements politiques pouvait le suggérer», précisé le rapport de l’agence. Et mention “bien“ pour quatre pays (Tunisie, Egypte, Liban et Jordanie), mais S&P considère que, même si «le secteur bancaire marocain bénéficie d’un contexte économique et politique plus favorable», celui «demeure exposé au ralentissement économique de ses partenaires économiques européens».

En outre, le rapport estime, contrairement à d’autres institutions financières, que les secteurs bancaires de ces pays «restent bien positionnés pour accompagner la reprise si la situation politique se stabilise du fait de leur bonne résistance face aux bouleversements politiques et géopolitiques».
Ceci étant, S&P pense que ces secteurs bancaires resteront exposés en 2014 et 2015 à un moindre dynamisme économique et commercial, précisant que «nous nous attendons à une lente reprise économique dans la région en 2014 et en 2015 en raison de l’ampleur des changements politiques et des incertitudes concernant le calendrier et les résultats des élections prévues».
Par conséquent, S&P fait savoir qu’il est peu probable qu’elle rehausse les notes des banques de la région au cours des douze prochains mois : «L’évolution des notes des banques de la région sera largement déterminée par l’évolution de la qualité de crédit de leurs Etats respectifs. Les titres de dette étatique sont le principal instrument de gestion de la liquidité des banques et certaines banques ont investi massivement dans ces titres, compensant ainsi la faible demande de crédit bancaire de la part du secteur privé».

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