La diversification du produit en question

20/11/2014

 Les touristes ne se contentent plus de l’animation à l’intérieur des hôtels:  ils exigent des programmes en pleine

nature, mettant en valeur le patrimoine culturel, historique et environnemental.
Les indicateurs du tourisme, au cours de la période allant du 1er janvier 2014 au 31 octobre de la même année, montrent une diminution des nuitées par rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, le nombre total des nuitées, au cours de cette année, est de 26.746.489 contre 27.487.974 au cours de 2013. Une telle situation mérite une réflexion approfondie en vue de tirer les conclusions et de résoudre les problèmes en suspens dans certaines régions. A Djerba, à titre d’exemple, les déchets jetés dans les rues ont porté atteinte à l’aspect esthétique de la ville. De nombreux touristes de diverses nationalités ont exprimé leur amertume face à cette situation environnementale précaire. C’est que les habitants de cette île de rêve ne veulent pas que les déchets soient stockés chez eux même dans le cadre d’une décharge contrôlée.
Malgré l’intervention du chef du gouvernement appelant à utiliser les décharges ouvertes, la situation reste encore préoccupante. Certes, il y a d’autres facteurs qui sont responsables de la baisse du nombre des nuitées, mais l’aspect propreté et hygiène est à prendre en considération. Dans certaines régions, l’animation des circuits touristiques est assez faible, ce qui ne permet pas aux touristes de diversifier leurs activités lors de leur séjour chez nous.
Des animations spontanées

Toutefois, des programmes d’animation sont élaborés par les hôteliers qui cherchent à attirer les touristes et à les fidéliser. Ainsi, le patrimoine historique et culturel est mis en exergue. Des guides sont mobilisés pour fournir les informations nécessaires aux visiteurs de la Tunisie: un pays qui dispose de nombreuses ressources naturelles et historiques encore sous-exploitées. D’après les chiffres disponibles, les nuitées dans la région Djerba-Zarzis, au cours de la période indiquée, se sont élevées à 6.591.275  contre 6.516748, ce qui correspond à une légère chute. Les touristes ne se contentent plus, de nos jours, de rester toute la journée dans un hôtel, aussi somptueux soit-il.

Ils exigent un environnement sain et salubre ainsi qu’une animation de rues, une découverte des us et coutumes des habitants ainsi qu’une idée complète sur les sites archéologiques, les oasis et les monuments culturels qui se trouvent dans les méandres de la ville.
Même à Sousse, région touristique par excellence, une baisse est enregistrée. En effet, de 5.903.598 l’année dernière, les nuitées ont chuté à 5.616.578 cette année. La région de Sousse est réputée particulièrement pour son tourisme balnéaire au cours de la haute saison. Durant la basse saison, certaines activités d’animation à l’intérieur des hôtels sont organisées. Quand les conditions climatiques le permettent, les touristes – notamment de troisième âge – se contentent de faire du shopping et de visiter les souks et la vieille ville pour s’informer des conditions de vie des habitants.

Un effort devrait être déployé pour favoriser davantage le tourisme du troisième âge qui a ses exigences et ses spécificités. Ce type de touristes qui concernent toutes les nationalités a de grandes capacités dépensières. Encore faut-il savoir comment l’inciter à dépenser en lui proposent, par exemple, des objets d’artisanat dans les chambres. Le tourisme de congrès est également très adapté à la région de Sousse qui compte des hôtels de haut niveau capables de contenir nombreux participants dans un congrès ou un séminaire.

Valoriser le patrimoine culturel

La région de Nabeul-Hammamet est également considérée comme l’une des régions touristiques traditionnelles. Proche de la capitale, dotée de tous les équipements collectifs dont ont besoin les touristes, cette région dispose de plusieurs sites attirants dont les périmètres agricoles plantés d’orangers.

L’agrotourisme pourrait trouver sa place dans cette région qui a enregistré au cours de cette

année 2.638.102 nuitées au lieu de 2.563.410 nuitées à la même période de l’année écoulée. Plusieurs touristes choisissent encore Nabeul-Hammamet pour passer des vacances près de la mer et des sites naturels de valeur.

Par ailleurs, une chute importante des nuitées a concerné la région de Monastir-Skanès passant de 3.066.848 en 2013 à 2.973.968 cette année. Cette région est également bien classée sur la liste des sites touristiques les plus visités en Tunisie.

Plusieurs congrès internationaux ont été organisés dans la ville de Monastir qui se distingue par plusieurs monuments dont le mausolée de Bourguiba que de nombreux touristes – européens et arabes – tiennent à visiter lors de leur séjour chez nous. A quelques kilomètres de là, la région de Mahdia dont les habitants comptent beaucoup sur le tourisme pour améliorer leurs revenus. Cette région a enregistré cette année 1.577.097 nuitées contre 1.723.469 en 2013.

La région de Tabarka-Aïn Draham dont le couvert végétal est l’un des plus importants dans notre pays, continue à attirer les touristes dont le nombre est en régression. Ainsi, cette année, les nuitées n’ont été que de 302.681 contre 324.078 l’année précédente. Le Festival de Jazz a permis de dynamiser la vie culturelle et artistique dans la région, mais le travail doit se poursuivre à l’avenir pour diversifier davantage l’animation. Située dans le sud tunisien, la région de Kébili-Douz a enregistré, de son côté, 168.638 nuitées cette année au lieu de 204.291 une année auparavant.

Lapresse.tn

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