La nomination de Meherzia Laâbidi à la tête de la commission de la Femme suscite les critiques

03/10/2015

Sur les réseaux sociaux, une nouvelle a suscité critiques et railleries. C’est que la réunion de la commission spéciale de la Femme au sein de l’ARP, qui s’est tenue jeudi 1er octobre 2015, avait à sa tête Meherzia Laâbidi. Présentée comme la présidente de la commission, il n’en fallait pas moins pour que les mécontents se prononcent et les « nabbara » d’en faire le sujet de la soirée. Pourtant, cette nomination date de plus de sept mois.

 

On se rappellera les slogans scandés lors des manifestations de l’opposition à la Troïka au pouvoir, en l’occurrence celles à l’occasion de la Fête nationale de la Femme. A tue-tête, les manifestants criaient « La femme tunisienne n’est pas Meherzia », Mme Meherezia étant alors la vice-présidente de l’Assemblée et LA figure féminine d’Ennahdha, parti islamiste, tant honni par le clan « progressiste ».

 

Nidaa Tounes au pouvoir, ces mêmes femmes tunisiennes, ayant été derrière la victoire électorale du parti,  s’attendent à ce que leurs affaires soient défendues par des dames et des messieurs de leur camp, mais retrouvent cette même Meherzia à la tête de la commission les représentant au Parlement. Le comble pour ceux qui ont voté utile!

 

Premier à se prononcer de Nidaa Tounes, le député Sahbi Ben Fredj, via sa page Facebook, affiche sa compréhension face à la colère et aux vives réactions des électeurs du parti, tout en écartant l’idée que cette nomination soit une trahison du million de femmes ayant voté pour les listes de Nidaa.

 

L’élu explique que le poids de son parti au sein de l’Assemblée ne lui permet pas de présider plus de trois commissions spéciales sur les neuf. Ces commissions étant, de plus, réparties en fonction du nombre des députés de chaque bloc. « Nous ne disposons pas d’une grande marge de manœuvre et nous ne pouvons, en aucune façon, avoir le monopole sur toutes les commissions. Nous avons plutôt opté pour la commission de la sûreté et de la défense dont la présidence était convoitée par Ennhdha pour l’attribuer à Ali Laârayedh ».

 

Sahbi Ben Fredj affirme que si la commission de la femme a échu à Ennahdha, ce n’est en aucun cas le résultat d’un « soutien » des députés de Nidaa, mais une conséquence inévitable de l’équilibre au sein du Parlement. Des propos qui ne semblent pas avoir convaincu les électeurs, qui se sont effectivement sentis bernés et ont déversé l’étendue de leur amertume sur Facebook…

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