La production tunisienne du corail en hausse de 92%.
03/04/2015
La production tunisienne du corail rouge a augmenté de 92% entre 2013 et 2014 pour passer de 4044 à 7820 kg, notamment à Tabarka et sur la côte de Bizerte.
La direction générale de la pêche au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, qui a publié ces statistiques, cette évolution s’explique par l’accroissement du nombre des sorties de pêche de 733 en 2013 à 1488 en 2014.
Les quantités de corail réalisées en 2014 sont réparties, indique la même source, entre le port de Tabarka (6607 kg) et le gouvernorat de Bizerte (1222 kg).
Par ailleurs, 7616 kg de corail ont été exportés en 2014 vers le marché européen, notamment italien, pour un montant de près de 17 millions de dinars (MD).
Les récifs coralliens jouent un rôle important dans la préservation de la biodiversité dans la mer méditerranéenne.
On compte, actuellement, plus de 1666 variétés de coraux dont le corail rouge, qu’on trouve dans le bassin ouest de la Méditerranée et les côtes de la ville de Tabarka.
Les plongées sont le moyen de pêche du corail. Elles doivent être autorisées par le ministère de l’Agriculture, qui a accordé, en 2014, 26 autorisations de plongées.
Les profondeurs de la mer de Tabarka se caractérisent par leurs fonds rocheux qui constituent un environnement favorable à la reproduction du corail.
Les récifs coralliens, dans ces régions, font face à plusieurs dangers menaçant leur pérennité, notamment à la pêche anarchique, l’utilisation de techniques de pêche illégales, la pollution causée par les embarcations de pêche et de loisirs, la hausse des taux de dioxyde de carbone (CO2) dans les eaux de mer et, bien entendu, la contrebande.
On rappellera que, conformément à la loi numéro 89 de l’année 2005 datée du 3 octobre 2005, tout contrevenant à l’exigence de la pêche du corail est passible d’une peine de prison allant de 16 jours à un an ou une amende de 100 à 500 dinars voire les deux peines.
A souligner que le volume de production du corail reste tributaire, dans la majorité des cas, du cycle de vie de cette créature marine, qui varie entre 20 et 30 ans avant que sa base ne soit exploitable.
L’Algérie, qui possède un important stock de corail, a interdit la pêche de 2005 à 2015 afin de préserver cette espèce, après avoir chargé un groupe français d’élaborer une étude sur la situation, la qualité et la quantité de corail dans ce pays avant de mettre en place un plan de gestion de cette ressource.
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