Le GPL pas concerné par l’augmentation des prix de l’énergie
21/11/2013
Les prix du gaz du pétrole liquéfié (GPL) à usage domestique et du pétrole destiné à l’éclairage ne seront pas augmentés. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Nidhal Ouerfelli, secrétaire d’Etat à l’Energie et aux Mines, lors de son intervention, mercredi 20 novembre à La Kasbah, au cours de la rencontre périodique de la cellule de communication de la présidence du gouvernement.
Il a précisé que les catégories sociales, consommant moins de 200 kilowatt-heure (kWh) (faible débit réservé aux clients domestiques), ne seront pas concernées par la révision des prix de l’électricité et du gaz, et que l’amendement sera adopté à partir d’une consommation équivalente à 300 kw/h par mois.
M. Ouerfelli a souligné que la révision à la hausse des prix de l’électricité, à partir du mois de novembre 2013 pour les grands consommateurs,se poursuivra l’année prochaine. Cette décision (suppression de la subvention sur l’électricité et le gaz), précise encore M. Ouerfelli, a été prise afin de rationaliser le système de subvention qui a atteint des niveaux records après la révolution entraînant un déséquilibre des finances publiques.
Par ailleurs, il a affirmé que le ministère de l’Industrie a réalisé une étude approfondie afin d’identifier le volume de la subvention accaparée par les entreprises et de mettre en place de nouvelles approches.
Le secteur de la construction, de la céramique et du verre accapare à lui seul 39% de la subvention, dont 17% sont destinés aux cimenteries (8 cimenteries), suivi par le secteur agricole (7%) et le secteur touristique (5,7%), a indiqué le secrétaire d’Etat. Il a, en outre, qualifié la situation énergétique du pays de «catastrophique», précisant que les ressources nationales ont enregistré une baisse de 7% au cours des dix premiers mois 2013.
Le secrétaire d’Etat a expliqué cette baisse par la régression de la production du pétrole brut (-8%), du gaz naturel (-9%), outre la diminution (de 42%) de la redevance sur le gaz algérien, contre la hausse de la consommation nationale en ressources énergétiques, de la demande sur l’énergie primaire (1,5%) et de la consommation d’électricité (0,7%).
Il a estimé que cette situation a renforcé le déficit énergétique qui a atteint 2 millions de tonnes équivalent pétrole (MTep) à fin octobre 2013. Ce seuil dépasse celui enregistré tout au long de l’année 2013 (1,7 MTep), a souligné M. Ouerfelli, prévoyant une hausse du déficit au cours de l’année 2014.
Evoquant le système de subvention de l’énergie inscrit dans le cadre du projet de la loi de finances complémentaire pour 2013 et celui de 2014, il a déclaré que sur un total de plus de 5,5 milliards de dinars de dépenses de subvention, une enveloppe de 3,73 milliards de dinars a été mobilisée, contre 2,52 milliards de dinars prévus dans le cadre du projet de loi de finances initial.
Pour la prochaine année, une enveloppe de 2,5milliards de dinars sera consacrée à la subvention de l’énergie dans le cadre du nouveau projet de la loi de finances, soit une baisse de 33% par rapport à 2013. Il sera très difficile de poursuivre le travail sur la base du même niveau de subvention de l’énergie, laquelle (subvention) est passée de 550 MDT en 2010, à 3,73 milliards de dinars en 2013, a estimé M. Ouerfelli. Et d’ajouter que le gouvernement a déjà entamé plusieurs réformes du système de subvention.
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