Mehdi Ben Gharbia : Habib Essid est le pare-choc des partis au pouvoir
01/06/2015
Habib Essid est le « bouc-émissaire »que les partis au pouvoir instrumentalisent pour que leurs barons sortent en héros, quand celui-ci aura échoué, tels étaient les propos du député Mehdi Ben Gharbia, au micro de Myriem Belkadhi sur mosaique fm, le 01 juin 2015. M.Ben Gharbia s’est exprimé sur le phénomène « où est le pétrole ». Il a précisé qu’il est tout à fait de normal de se poser la question quant aux richesses et aux ressources de son pays, surtout que cette jeunesse vit dans la privation, le chômage et la marginalisation.
Ce qui l’est moins en revanche c’est la réaction ou plutôt l’absence de réaction de la part des politiciens. Mehdi Ben Gharbia a souligné la gravité du phénomène, en affirmant que la Tunisie n’était pas le Qatar et ne regorge pas de ressources comme le disent certains et que la seule richesse du pays c’est le travail de ses citoyens. Il est donc inopportun de lancer des allégations infondées qui encourageraient le Tunisien à ne plus travailler. Des commissions indépendantes doivent, certes, étudier le problème de l’énergie en Tunisie mais ces questions ne doivent pas être récupérées par des franges politiques pour servir leurs intérêts, selon le député.
Quant au gouvernement actuel, Mehdi Ben Gharbia a insisté sur le rôle des partis élus au pouvoir, à savoir Nidaa Tounes et Ennahdha, affirmant qu’ils ne tiennent pas leurs promesses. Les partis qui ont, selon le député, promis tout au long de trois ans monts aux merveilles au peuple tunisien, ont finalement nommé un gouvernement pare-choc pour se cacher derrière. Ils n’ont non seulement pas soutenu ce gouvernement quand il le fallait mais l’ont en plus souvent attaqué.
« Il est temps de commencer à travailler sur les réformes du pays » a déclaré Mehdi Ben Gharbia, « si le parti au pouvoir, à savoir Nidaa, pense se cacher derrière le gouvernement pour lui faire porter le chapeau de son échec quasi certain, surtout que la période des contestations est proche, alors j’appelle Habib Essid à démissionner tout de suite pour les mettre devant leurs responsabilités » a-t-il ajouté. L’échec du gouvernement est aussi l’échec des Tunisiens et de tous les partis politiques y compris le sien, a précisé le député. Il faut que les partis commencent à travailler et surtout qu’ils arrêtent de surfer sur les vagues pour servir leurs intérêts.
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