Mehdi Jomaa prend en main le dossier diplomatique

06/02/2014

a première semaine de Mehdi Jomaa dans les habits neufs de Chef de gouvernement a été marquée par une offensive diplomatique qu’aucun de ses prédécesseurs n’a osé entreprendre. Après une visite en Algérie où il a remis sur les rails une coopération tous azimuts qui verra des avancées certaines au cours des prochains jours avec la réunion de la Haute Commission Mixte présidée par les deux Chefs de gouvernement, M. Jomaa a réuni ensemble les chefs de mission diplomatiques, une première dans l’histoire de la diplomatie Tunisienne.

Fort du consensus national qui a permis l’adoption de la Constitution et la formation d’un gouvernement indépendant de compétences, M. Jomaa, en s’adressant aux représentants des 86 missions accréditées à Tunis a tenu à envoyer un message fort à la communauté internationale dont les deux termes essentiels sont: primo, la Tunisie a choisi la voie irréversible de la démocratie, de la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales et elle a la volonté de continuer sur cette voie avec la perspective des élections générales avant la fin de l’année, secundo,  la Tunisie compte d’abord sur ses propres moyens pour réussir mais elle s’estime en droit d’être  soutenue et aidée par tous les pays  frères et amis et les organisations internationales.

A une  diplomatie timorée, inefficace et peu en phase avec les aspirations du pays, le nouveau chef de gouvernement veut substituer une diplomatie active, volontariste et déterminée à se mettre au service de la nation. En un mot une diplomatie qui restaure l’image de la Tunisie sur la scène internationale, totalement imprégnée de ses fondamentaux et tournée vers l’efficience. Il veut revenir à cette diplomatie d’antan qui a fait les beaux jours de la Tunisie quand elle était respectée, écoutée et suivie avec une attention soutenue par ses partenaires dans la région et dans le monde.

M. Jomaa par son discours pondéré qui interpelle le cœur et la raison où il n’y a pas de place à la fioriture, il a fait bonne impression  sur son auditoire déjà sous le charme de l’homme comme d’ailleurs l’ensemble de tunisiens qui le tiennent en estime et lui accordent le préjugé favorable.

Cette prise en main du dossier diplomatique fera-t-elle des envieux surtout du côté de Carthage où le président provisoire estime qu’il rentre dans le peu es d’attributions dont il dispose. Il faut espérer que non, car les Tunisiens ne l’admettraient pas. Jusqu’ici ils n’ont vu de Moncef Marzouki que des initiatives malheureuses qui ont fait perdre au pays des amitiés et des soutiens qui lui sont indispensables dans cette phase transitoire sensible

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