Mohsen Marzouk invite BCE au prochain congrès du 2 mars
10/01/2016
Lors du meeting populaire présidé, aujourd’hui, dimanche 10 janvier 2016, par l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk est revenu sur son nouveau projet, mettant l’accent sur sa vision future et faisant un récapitulatif des raisons l’ayant conduit à quitter Nidaa Tounes. Il est à noter que le meeting a réuni près de 3000 personnes.
Dans un premier temps, Mohsen Marzouk, a affirmé que les promesses électorales n’ont pas été tenues. « Nous avons promis un parti démocratique. Un parti qui rompt avec les anciennes méthodes révolues de clientélisme », a-t-il précisé. Faisant allusion au discours de Rached Ghanouchi prononcé hier lors de l’ouverture du congrès de consensus de Nidaa, M. Marzouk a indiqué que « La Tunisie est oiseau qui a des centaines d’années. Et vous êtes les ailes de la Tunisie», a-t-il dit en s’adressant aux personnes présentes dans la salle. Il a également déclaré : « Je m’adresse aux militants sincères de nidaa. Nous vous tendons la main et poursuivrons le dialogue avec vous ».
Par ailleurs, il a mis en exergue le fait d’avoir à ses côtés une minorité efficace qui vaut mieux qu’une majorité impuissante, ajoutant que le nouveau projet éclairé de la Tunisie ne peut se poursuivre « avec des gens qui traitent avec les islamistes. Ainsi, nous avons décidé de nous séparer de Nidaa. Il y en a même qui complotent contre nous avec nos ennemis politiques », a-t-affirmé en substance. « J’ai quitté Nidaa parce que je ne veux pas m’engager dans des débats inutiles, notamment, avec des gens avec qui on ne s’entendra jamais sur le projet d’une Tunisie moderne et éclairée ». M. Marzouk a noté, dans un autre temps, que le premier défi est de gagner les premières municipales. « Notre groupe parlementaire fonctionnera différemment. Il sera le portevoix de la société civile », a-t-il souligné. S’attaquant au volet de la lutte contre le terrorisme, le secrétaire général dissident a indiqué que de grandes réformes doivent être engagées afin de pouvoir relancer l’économie. « Sans grandes réformes, on ne pourra jamais attirer les investissements. Les investisseurs tunisiens commencent déjà à quitter la Tunisie que dire alors des étrangers. D’autant plus que la loi sur la réconciliation était un échec patent vu que ça été mal présenté et que même l’intitulé a été mal choisi », a-t-il enchaîné.
Et de poursuivre « Nous allons innover, voire même réinventer la politique. Nous allons lancer de grandes campagnes dans tout le pays pour consulter les gens, dialoguer avec eux sur notre nouveau projet. Notre objectif c’est de sonder un million de Tunisiens ». Et à M. Marzouk de conclure en lançant une invitation au président de la République pour assister au premier congrès qui se tiendra le 2 mars 2016, comme il l’a fait hier en assistant au congrès de Nidaa à Sousse. « Nous aimerions qu’il soit le président de tous les Tunisiens ».
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