Point de presse conjoint tuniso-allemand : La Tunisie attend la concrétisation des promesses du G8

27/04/2015

Dans le cadre de sa visite d’Etat en Tunisie, le président allemand, Joachim Gauck, et le président de la République Béji Caïd Essebsi, ont donné un point de presse conjoint, aujourd’hui, lundi 27 avril 2015, au palais de Carthage.

Le président de la République fédérale d’Allemagne est revenu sur son entretien avec M. Caïd Essebsi, affirmant que sa visite en Tunisie n’est pas uniquement une visite amicale, mais aussi une expression directe de respect envers la Tunisie pour les pas géants qu’elle a accomplis sur le chemin de la démocratie. « Je tiens, spécialement, à exprimer mon respect envers la société civile tunisienne. De par notre expérience en Allemagne, je reconnais le rôle important que peut jouer une société civile forte », a-t-il indiqué.
M. Gauck a fait part de sa joie pour le démarrage des réformes dans la gestion des affaires de la Tunisie. « Nous avons discuté des questions sécuritaires, notamment, du danger provenant de la Libye ainsi que des groupes sévissant à l’intérieur du pays. Toutefois, nous encourageons tous ceux qui défendent la démocratie et les libertés ». Et d’ajouter que, suite à l’attaque du Bardo, l’Allemagne a tenu à soutenir la Tunisie en mettant en relief son image de pays libre et pacifique.
Au final, le chef d’Etat allemand a assuré que son pays poursuivra son soutien à la Tunisie et œuvrera à renforcer les relations entre les deux pays.

Pour sa part, le président Béji Caïd Essebsi a affirmé que la rencontre avec son homologue allemand était bénéfique et positive, tout en mettant en exergue le rôle joué par M. Gauck dans l’unification de l’Allemagne.
Pour sa part, M. Caïd Essebsi a estimé qu’il ne peut y avoir de démocratie sans qu’il y ait un Etat de droit. Et d’ajouter, qu’il faut préparer le terrain pour les éventuelles réformes, et ce, en triomphant du terrorisme et en procédant à une amélioration de la situation économique. « Cependant, nous rencontrons des difficultés, puisque les investisseurs étrangers ne peuvent venir en Tunisie que s’il y a un climat stable. Pour les investissements locaux, le climat n’est pas favorable non plus dans la mesure où plusieurs hommes d’affaires ont peur des éventuelles affaires en justice», a-t-il dit en substance.

Il a indiqué, également, qu’il a abordé, avec le président allemand, la question de la coopération bilatérale qui s’est développée depuis la révolution, ajoutant qu’il espère que cela va se développer davantage dans l’avenir.
Béji Caïd Essebsi a déclaré, par ailleurs, qu’il compte sur l’aide des Allemands, et ce, pour faire asseoir un dialogue avec l’Europe à propos des questions sécuritaires, notamment, la sécurisation des frontières avec la Libye puisqu’il s’agit d’une question vitale.

Sur un autre plan, le président tunisien a confirmé la participation de la Tunisie au G7 et qu’il a, désormais, la promesse du soutien allemand pour l’aider dans sa lutte contre le terrorisme. « Nous avons déjà eu la promesse du G8, mais on attend qu’elle soit concrétisée».
Et de conclure que la Tunisie poursuivra la consécration du processus démocratique, tout en œuvrant à mettre en place les réformes économiques, sociales et financières.

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