Tunisia Economic City, le méga projet de 50 milliards de dollars et 200.000 emplois
09/09/2014
La présentation du méga projet Tunisia Economic City a eu lieu le 9 septembre 2014 en présence du président de l’ANC, Mustapha Ben Jaâfar, de l’émir Fahd Ben Mokren Ben Abdelaziz Al Saoud, partenaire fondateur du projet, de l’initiateur du projet Riadh Khalifa Toukabri, de plusieurs autres partenaires du projet, d’une délégation saoudite importante ainsi que de politiciens et hommes d’affaires tunisiens.
Tunisia Economic City est un projet complet comprenant une ville qui sera bâtie à Ennfidha près des zones touristiques les plus importantes du pays (Hammamet et Sousse) et tout près de l’aéroport. Le projet s’étend sur 90 km2 et 18 km de côtes. Il permettra la création de 200 mille emplois.
Nous y reviendrons avec plus de détails.
Il s’agit d’une cité complète, qui se situe à un endroit stratégique au cœur de la Méditerranée, une jonction entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, à dimension et vocation internationales grâce à la qualité et la diversité de ses composantes et services.
Ce projet pilote coûtera la bagatelle de 50 milliards de dollars et «sans contracter aucune dette», soulignent les initiateurs du projet, avec la participation d’une cinquantaine de bailleurs de fonds et d’une trentaine de pays. Il aura, selon les études initiées par le bureau KPMG, des répercussions positives sur l’économie tunisienne avec 3 points en plus dans le PIB du pays. Il ambitionne de capter 5 à 7 milliards d’investissement par an et 2 millions de visiteurs par an d’ici 2030. Sa construction totale s’étalera sur une durée de 15 ans et participera à une création minimale de 200.000 emplois directs et indirects.
Autre point important, les investisseurs ne comptent pas acheter le terrain au dinar symbolique comme ça a été le cas auparavant, mais veulent que l’Etat tunisien soit partie prenante justement avec le terrain. D’ailleurs, «une commission est en train d’évaluer cet apport et d’étudier cette proposition de partenariat», spécifie-t-on.
Tunisia Economic City a été initié, depuis 4 ans, au milieu de l’année 2011. Il a reçu l’accord de principe du gouvernement de la Troïka et du ministère de l’Investissement et de la Coopération internationale le 17 mai 2012, précise M. Toukabri. Dès son amorçage, le projet a reçu le soutien des investisseurs saoudiens, notamment financier. Mais, les crises successives qui ont secoué la Tunisie tout au long de 2013 (meurtres politiques, attaques terroristes, etc.) ont retardé le démarrage du projet.
Concernant le timing et vu que les initiateurs du projet ont été invités à la conférence internationale “Invest in Tunisia Start-up Democracy”, tenue hier lundi 8 septembre 2014 et lors de laquelle ils ont été rassurés avec les promesses d’une Tunisie nouvelle, démocratique et transparente, il a été décidé d’y présenter cette initiative de grande envergure, pour «rassurer le peuple tunisien» et affirmer le soutien de la communauté internationale et des investisseurs à cette transition démocratique, a affirmé Riadh Toukabri. D’ailleurs, ce dernier a souligné, en réponse à une question, «l’appui, le soutien et l’accueil chaleureux du gouvernement en place à ce méga projet» ainsi que l’appui des leaders politiques qu’ils ont rencontré, notamment Rached Ghannouchi, Béji Caïd Essebsi et Hamma Hammami.
Il a aussi tenu à spécifier que de leur part, ils sont prêts et qu’ils n’attendent que la bénédiction des pouvoirs publics pour entamer le projet, étant conscient que ce genre de projet réclame la mise en place de toute une législation spécifique. D’ailleurs, un holding, qui aura comme mission de contrôler tous les travaux pour la réalisation de cette cité intelligente, sera créé.
Tunisia Economic City sera conçu, selon une approche Smart de développement durable, en respect de l’environnement et dans l’optimisation de la gestion des ressources, avec pour objectif une meilleure efficacité et l’amélioration de la qualité de vie. La cité s’étendra sur une superficie de 90 km² et longera 18 km de littoral. Elle sera composée de 14 villes intelligentes, 4 pôles économiques (touristique, universitaire, de santé et commercial) outre le résidentiel.
Le projet sera composé d’un port commercial et touristique qui permettra l’entrée de bateaux de toutes tailles, une cité industrielle, une zone franche de stockage, une partie pour les foires et le libre commerce, une partie centre ville avec une partie ancienne ville, une cité médiatique, une cité médicale à la pointe de la technologie et une autre pour la recherche scientifique et le développement, une cité pour la fabrication de médicaments, une cité touristique et hôtelière de très haut standing (avec plus de 200 resorts, hôtels et centres touristiques), une cité résidentielle avec de grands «borj» qui culmineront dans le ciel, de grands centres commerciaux, une cité sportive, une autre pour le divertissement et une cité de patinage et de ski parmi les plus luxueuses au monde. Est projetée par ailleurs la cité mondiale du patrimoine et de l’artisanat dont l’architecture mimera la carte de la Tunisie. Elle sera répartie selon les gouvernorats et accueillera des foires, des restaurants, des zones commerciales, des ateliers et des théâtres permanents.
Ceci outre la foire internationale permanente des agricultures et des ressources animales qui va attirer les investisseurs agricoles, les entreprises, les laboratoires et les fabricants internationaux dans ce domaine. On y trouvera aussi un centre de commercialisation agricole international. Cette foire offrira encore des opportunités d’échange d’expériences dans le domaine des agricultures modernes et de la gestion positive des ressources animales qui sont, d’ailleurs, particulièrement riches en Tunisie et dans la région de façon générale.
La cité sportive se dotera, pour sa part, de stades modernes, de terrains, d’un village olympique, de services d’entrainement et d’éducation sportive, d’hôtels, de clubs d’équitation, d’un circuit de Formule 1 et de terrains de golf.
Tunisia Economic City est un projet prometteur qui participera à résorber une partie du chômage, notamment des diplômés du supérieur en Tunisie. Espérant qu’il ne restera pas lettre morte, comme les nombreux autres projets annoncés : Tunis Sports City de Bukhatir, La Porte de la Méditerranée de Sama Dubaï ou le Port financier de Raoued de Gulf Financial House.
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