Produits saisis par la douane Les opérations de vente s’accélèrent

14/10/2014

Les recettes de la douane enregistrées au cours des trois derniers mois de cette année ont connu un accroissement important de l’ordre de 9,8% en comparaison avec la même période de 2013.

La douane a pu vendre une quantité de produits et d’équipements saisis et stockés depuis trois ans dans les différents bureaux frontaliers situés dans les régions de Sfax, Radés, Sousse,La Goulette, Médenine et autres. Les ressources financières provenant de ces ventes, de l’ordre de 8 millions de dinars, seront transférées àla Trésoreriede l’Etat pour les utiliser dans ses projets. De nombreux particuliers et chefs d’entreprise importent des équipements et composants dont la valeur est importante mais ne pensent pas les récupérer, ce qui pose un problème d’espace pour la douane. C’est que ces produits occupent un grande place dans les entrepôts de la douane qui n’arrive pas à réceptionner d’autres produits importés et accélérer la rotation.

Le chef du gouvernement et le ministre de l’Economie et des Finances ont, d’ailleurs, effectué des visites dans certains entrepôts de la douane pour constater de visu ces équipements importés qui moisissent depuis des années dans les entrepôts. Plusieurs raisons sont à l’origine de l’abandon de ces équipements par leurs propriétaires dont certains ne veulent pas payer les droits de douane qu’ils considèrent comme élevés. D’autres croient qu’il est possible de récupérer leur bien à tout moment moyennant le paiement d’une petite somme. Or, chaque jour coûte de l’argent à la douane pour les marchandises stockées et non réclamées.
Une utilisation rationnelle de l’espace

Les opérations de vente des équipements importés saisis ont été effectuées à un rythme rapide après les décisions prises par le gouvernement suite aux visites effectuées par les hauts responsables de l’Etat dont celle qui a concerné, au cours du mois de mai dernier, les ports de Radés et deLa Gouletteau cours de laquelle le chef du gouvernement a pris connaissance des défaillances enregistrées dans un espace mal géré. Parmi les mesures prises, celles qui concernent la nécessité d’assurer l’enlèvement, dans les meilleurs délais, des marchandises confisquées par la douane. Celle-ci doit contacter, en outre, les propriétaires des marchandises afin qu’ils récupèrent leurs biens sous 48 heures pour dégager les entrepôts et assurer une rotation rapide des produits importés.

Autrement, ces produits seront considérés comme abandonnés et pourront être vendus au public.  Il n’est pas normal que les entrepôts restent encombrés durant des mois sans que importateurs de ces marchandises ne donnent signe de vie malgré les rappels les invitant à venir chercher leurs biens.

En tout cas, les recettes de la douane enregistrées au cours des trois derniers mois de cette année ont connu un   accroissement important de l’ordre de 9.8% en comparaison à la même période de 2013. Durant les sept premiers mois de 2014, les recettes ont ainsi augmenté sensiblement, ce qui va contribuer à renforcer, un tant soit peu, les ressources financières de l’Etat. Une meilleure gestion de l’espace portuaire permet d’améliorer le rendement de l’infrastructure. Cependant, la responsabilité des personnes — qu’elles soient particuliers ou chefs d’entreprises — qui importent des marchandises est déterminante dans la réussite du plan d’action mis en place par les pouvoirs publics pour améliorer la gestion du port de Radés.
Le problème de l’entassement des produits dans les entrepôts perdure, en réalité, depuis de longues années et, malgré les dispositions prises par les précédents gouvernements, la situation ne s’est pas décantée.

Les marchandises qui sont saisies par la douane sont de diverses natures. Ainsi, de nombreux véhicules neufs, de la dernière génération, font partie des produits confisqués. Des équipements de travail, du matériel ou des composants informatiques ont été également abandonnés par leurs propriétaires depuis des mois. Certains produits ne sont plus utilisables, ce qui oblige les services douaniers à s’en débarrasser après avoir informé, bien entendu, les parties concernées. Les ventes se font conformément à la réglementation en vigueur et en toute transparence au profit du public. Les agents de la douane, soutenus par leur syndicat, ont toujours demandé une amélioration de leurs conditions de travail afin qu’ils puissent assumer leurs fonctions en toute sécurité et avec le rendement escompté. Leurs doléances ont été prises en considération par les autorités compétentes, conscientes que les ressources humaines protégées et bien équipées sont la base de tout travail de qualité.

lapresse.tn

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