Sfax : Démissions collectives à l’Hôpital universitaire Habib Bourguiba
21/09/2015
La commission médicale a démissionné en bloc outre les médecins de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba qui ont démissionné du conseil d’administration, lors d’une réunion tenue en urgence, a indiqué la secrétaire générale du Syndicat national des médecins, des pharmaciens et des médecins universitaire Habiba Mizouni, dans une déclaration accordée ce lundi 21 septembre 2015 à Wassim Ben Larbi dans son émission Expresso sur Express Fm.
En effet, et toujours selon ses dires, les médecins ont lancé lors d’une assemblée générale tenue vendredi 18 septembre 2015, des appels aux autorités de tutelle pour assumer leurs responsabilités, expliquant qu’ils ne peuvent pas travailler dans ces conditions. Ils menacent ainsi de démissionner collectivement.
Tout en exprimant un mécontentement général du personnel de l’hôpital, Dr Mizouni a souligné la nécessité de trouver vite une solution à cette situation délicate, un hôpital ne pouvant pas rester longtemps à l’arrêt, car chaque minute compte. Elle a dénoncé, dans ce contexte, le comportement et les agissements de personnes étrangères à l’institution hospitalière : «Des personnes qui ont voulu utiliser ces événements à leur avantage alors que certains de nos collègues ont été agressés verbalement et physiquement car ils ont voulu accomplir leur devoir», a-t-elle précisé.
Elle a également souligné l’importance que le personnel (paramédical, administratif et médecins) s’unit pour défendre leurs hôpitaux avec l’appui des autorités de tutelle qui doivent prendre leurs responsabilités. La responsable a martelé que ces personnes ne représentent ni le personnel paramédical, ni les agents de la santé, ni les syndicalistes ni l’UGTT. Selon elles se sont des pseudo-syndicalistes qui ne représentent qu’eux même et que leurs “petites personnes”.
Habiba Mizouni a exprimé son attachement ainsi que celui de ses confrères au caractère civil des institutions publiques civiles et à la continuité du service public. Concernant son avis face à la mésaventure du directeur de l’hôpital obligé de quitter les lieux, elle a indiqué que, dans l’absolu, les liens doivent être basés sur la loi civile et que ce responsable doit être détaché de l’armée avant d’occuper ce poste à l’hôpital.
Dr Mizouni a souligné que l’hôpital, étant endetté de 28 millions de dinars, les enjeux pour le redresser sont donc énormes.
www.businessnews.com.tn