Stratégie nationales des TICs : Quel sursaut pour quelles priorités?
Le dernier aveu du directeur de l’INS est passé inaperçu. En effet, il a clairement dit que le projet de Système d’Information pour soutenir la campagne de recensement n’a pas abouti pour des raisons administratives. Bien entendu, ces raisons administratives deviennent tellement courantes que personne n’y trouve plus rien à redire, même les personnes en charges du secteur!
On ne sais pas si le prochain événement pour la stratégie nationale de l’IT annoncé par Le ministre des TICs pour le mois de juin à Korba va prendre ce cas comme un cas d’école, mais il serait intéressant d’expliquer aux citoyens payeurs que nous sommes, comment notre administration (puisqu’il s’agit de raisons administratives) se révèle incapable de planifier et d’exécuter un projet de Système d’information qui dispose d’une dizaine d’années (le délais entre deux recensements) pour être réalisé.
Il serait intéressant de savoir quelle plus value ce projet devait-il générer ? Et quel est le manque à gagner qui a été subit par la communauté nationale suite à sa non réalisation ?
Il serait intéressant par la suite de savoir quelles sont ces fameuses raisons administratives qui peuvent empêcher un projet générateur de valeur d’être exécuté ? Par quel miracle notre système arrive à transformer une bonne idée en un projet qui échoue ? Qui n’a pas pu prendre la bonne décision au bon moment et pourquoi ? Et comment pouvons-nous éviter cela dans le futur ?
Il serait intéressant enfin d’extrapoler cet exemple pour savoir : Combien de projets de mise en œuvre de système d’information sont en train de subir le même sort ? Les projets qui ne sont pas réalisés dans les délais ou qui ne sont pas réalisés tout simplement (Système d’information géomatique, Système d’information de la justice, Système d’information de l’emploi et de la formation professionnelle, etc.)? Et comment pouvons-nous rectifier le tir afin que les bonnes idées ne soient pas jetées à la poubelle avec toute la motivation, l’enthousiasme et le gain qui va avec, pour laisser la place à la frustration, à la démotivation des jeunes et la perte sèche pour la communauté nationale ?
On pourrait alors mesurer l’impact de tout ce manque à gagner sur l’économie nationale, sur l’emploi des jeunes diplômés, sur la capacité des nos sociétés tunisiennes à innover et à exporter et sur notre démocratie qui a besoin de transparence et d’efficacité. Ce n’est qu’en mettant ces éléments au cœur de toute vision future qu’on pourra bâtir une stratégie nationale des TICs et relever les défis à venir. Ce ne sont pas les mesures d’attraction des multinationales, dans un schéma d’une division internationale du travail bien établie et dont les TIC sont l’une des dernières chances qui s’offrent à nous pour en sortir, qui vont nous permettre de résoudre nos problèmes internes qui vont jusqu’à transformer les meilleurs rêves de nos jeunes en pires cauchemars pour notre économie.
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