Tourisme : Il est temps d’engager des réformes structurelles
02/06/2015
Animé par Selma Elloumi Rekik, ministre du Tourisme, un petit déjeuner-débat s’est tenu ce matin du mardi 2 juin 2015 et au cours duquel elle a présenté les difficultés conjoncturelles et structurelles qui entravent le développement du secteur, les perspectives d’avenir ainsi que les réformes à entreprendre pour le faire sortir de la crise.
Organisée conjointement par les Chambres de commerce mixtes tuniso-britannique, tuniso-française et tuniso-italienne, la rencontre a mis en relief qu’après quatre années d’instabilité et 6 gouvernements successifs, la Tunisie devrait retrouver la stabilité politique et sécuritaire qui lui faisait défaut. Or, la crise économique et sécuritaire semble perdurer, indique la ministre avant d’ajouter que pour les 100 premiers jours du gouvernement, son département a proposé 17 mesures urgentes.
Depuis 2011, précise la ministre, les indicateurs du secteur sont en baisse puisque par exemple le marché français a fourni, juste, 700.000 touristes en 2014. Idem pour le marché italien, ce qui exige la prise de mesures fermes pour sauver la saison en cours et mettre en place une stratégie d’avenir pour le secteur car il est nécessaire de régler les problèmes structurels et ne plus intervenir en pompier.
Quatre axes principaux ont été évoqués lors de ce débat. Le premier touche à la diversification en en développant de nouveaux tels le tourisme saharien, le tourisme de santé, le tourisme alternatif et la révision des investissements mal étudiés Le second axe intéresse la qualité du produit touristique. Qui devrait être revu tout en re-classifiant certaines unités hôtelières pour les rendre en corrélation avec la prestation fournie. Quant au 3ème axe, il a trait à l’image de la Tunisie et le branding, un concet à réinventer afin d’améliorer les taux de croissance dans le secteur. Le 4ème et dernier axe de cette stratégie présentée par la ministre est la formation.
« Actuellement, le secteur dispose de 8 écoles professionnelles », a déclaré Selma Elloumi. Estimant que la formation est d’une grande capitale. « Elle doit, même, devenir une obligation pour les unités hôtelières », dit-elle en substance. Concernant l’endettement de certaines unités hôtelières, la ministre a révélé qu’un projet de loi est en cours de préparation impliquant toutes les parties intervenantes, en l’occurrence : BCT, FTH, banques privées, ministère des Finances, etc. Les débats engagés suite à cette intervention ont porté sur plusieurs points dont, en particulier, la taxe de sortie, l’animation et les dossiers des promoteurs.
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