UE-Tunisie : Dons de 50 millions d’euros pour la formation professionnelle et l’efficacité énergétique

15/12/2015

Une cérémonie de signature de trois dons, accordés par l’Union européenne au profit dela Tunisie, s’est tenue, ce mardi 15 décembre 2015 au siège du ministère de du Développement, de l’Investissement et dela Coopérationinternationale.

 

Les conventions ont été paraphées par les ministres du Développement, de l’Investissement et dela Coopérationinternationale, Yassine Brahim, de l’Emploi et dela Formationprofessionnelle, Zied Laâdhari et par l’ambassadrice de l’Union européenne en Tunisie, Laura Baeza.

Il s’agit de dons d’un montant avoisinant les 50 millions d’euros qui seront consacrés au développement du secteur privé, la formation professionnelle, les énergies vertes et l’efficacité énergétique en Tunisie.

 

La première convention est intitulée : Initiative régionale d’appui au développement économique durable “IRADA”. Une enveloppe de 32 millions d’euros lui a été allouée : Ce soutien «est une preuve de la volonté qui est la nôtre – d’où le nom de ce programme – de vous appuyer dans ce défi majeur», a expliqué Mme Baeza.

Le programme IRADA vise à booster la compétitivité des entreprises et l’employabilité des citoyens dans les huit régions de Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid, Médenine, Sfax, Gabès, Bizerte et Jendouba.

Il permettra aux bénéficiaires au niveau local de concevoir et gérer leurs propres projets pour le développement de leurs régions. Des plateformes public-privé joueront un rôle essentiel pour élaborer une vision stratégique de la région et pour assurer le bon déroulement du programme.

 

«Les plans d’action capitaliseront sur les avantages comparatifs de chaque région et devront à la fois déterminer les secteurs stratégiques à développer, mais aussi les obstacles spécifiques à leur développement ainsi que les actions prioritaires à mener. Une fois la stratégie adoptée par tous les acteurs, IRADA financera des projets concrets de développement du secteur privé dans les régions, au moyen d’appels à proposition sollicitant les projets du secteur privé local. Les meilleurs projets seront sélectionnés par un comité indépendant d’experts et le financement sera attribué aux meilleures propositions. Ce seront les bénéficiaires au niveau local qui concevront et géreront leurs propres projets, dans leurs régions. Les plateformes “public-privé” joueront ici un rôle essentiel pour assurer le suivi du bon déroulement du projet et l’utilisation des fonds européens selon les procédures établies», précise l’ambassadrice de l’Union européenne en Tunisie.

 

Parallèlement, le programme apportera des améliorations systémiques en matière de formation professionnelle. Il s’agira de passer d’un système de formation professionnelle axé sur l’offre, à un système de formation axé sur la demande, et d’assurer que les deux se rencontrent. IRADA accompagnera le ministère de l’Emploi et dela Formationprofessionnelle dans la réorganisation du système national de formation professionnelle, afin de déconcentrer la prise de décision vers les régions.

Un axe du programme sera dédié à l’opérationnalisation de la classification nationale des qualifications, rendant plus lisibles les qualifications et aboutissant ainsi à une plus grande mobilité des jeunes diplômés sur le marché du travail national et international.

 

La deuxième convention de financement concerne le “Programme d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle” (PAFIP). Ce projet cofinancé par l’UE (don de 3 millions d’euros au titre de la facilité d’investissement du voisinage (FIV)) et l’Agence française de développement (prêt de 24,7 millions d’euros), vient en parfaite complémentarité avec IRADA, fournissant l’appui nécessaire à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de réforme du dispositif de la formation professionnelle.

 

La troisième convention de 15 millions d’euros est au profit du projet “Sustainable Use of Natural Resources and Energy Finance inTunisia” (SUNREF).

«Grâce à ce dispositif, ce sont des défis de tous les jours qui seront traités: énergies vertes, efficacité énergétique, protection de l’environnement, gestion rationnelle des déchets et rejets industriels. Nous portons un intérêt particulier à ce projet qui répond à des enjeux au cœur du partenariat privilégié entre l’Union européenne et la Tunisie», a indiqué Mme Baeza. Et d’ajouter que la «SUNREF renforcera les capacités des acteurs publics du projet, en l’occurrence l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), et l’Agence pour la maîtrise de l’énergie, ANME, tout en établissant un partenariat direct avec les institutions financières tunisiennes impliquées».

Ce projet, porté avec des prêts de l’AFD,la BERDetla BEImettra à la disposition d’institutions financières tunisiennes une ligne de crédit de 100 millions d’euros, alloués par les trois institutions financières européennes, ligne qui sera ensuite rétrocédée à tout acteur désireux d’investir dans les secteurs du projet. La contribution de l’UE, sous forme d’un don de 15 millions d’euros au titre dela FIVfacilite l’accès à cette ligne de crédit.

 

Pour conclure, Laura Baeza a réaffirmé l’engagement constant de l’Union Européenne dans le processus de transition politique et économique aux côtés dela Tunisie.

 

Yassine Brahim a exprimé «les remerciements du gouvernement tunisien du support de l’Union européenne à notre démocratie naissante depuis la révolution, à l’accélération de ce support face à nos besoins grandissant et le retour ainsi que les perspectives très positifs».

«Nous espérons que dans le cadre du plan stratégique 2016-2020 l’Union européenne restera l’un des acteurs les plus importants dans le support de la Tunisie», a-t-il déclaré.

 

Pour sa part, Zied Laâdhari a rappelé que l’insertion professionnelle est au cœur des préoccupations du gouvernement et des Tunisiens, soulignant que «nous sommes toujours confronté aux mêmes difficultés qui nous ont menés à la révolution». Pour lui, ces projets sont au cœur de nos préoccupations.

 www.businessnews.com.tn

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