Une initiative de Mohamed Frikha pour contrecarrer le chômage des jeunes, descendue en miettes
25/01/2016
En ces moments de crise sociale et suite aux derniers mouvements, partis de Kasserine, revendiquant l’emploi et la dignité, l’heure est aux propositions pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le pays.
Mohamed Frikha, élu d’Ennahdha à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et homme d’affaires, qui a connu des déboires notamment avec Syphax Airlines, semble vouloir saisir les récents incidents pour reprendre du poil de la bête. Il se veut l’auteur d’une initiative susceptible de venir au secours des jeunes chômeurs. Venu sur un plateau d’Al Wataniya 2, ce soir du lundi 25 janvier 2016, il avait l’intention de faire la promotion médiatique de cette « initiative » parrainée par le parti Ennahdha, selon ses propres dires.
Il s’agit de la création d’une Commission supérieure indépendante pour le développement et l’emploi sous l’égide du chef du gouvernement et comprenant les ministres concernés, à savoir le département du Développement, celui de l’Emploi et celui des Affaires sociales, des représentants des organisations nationales (UGTT, UTICA et UTAP), l’Union des chômeurs et des députés de l’ARP. Cette commission sera mise sur pied après un dialogue national et financée par les dons et les aides reçus de l’étranger, l’excédent budgétaire provenant de la différence entre les prix prévisionnels et ceux réels du pétrole et de l’argent venant des projets non exécutés.
Cette proposition a été descendue ou presque par les deux invités de l’émission, en l’occurrence Moez Joudi, expert en économie, et notre confrère Mongi Khadhraoui qui trouvent en cette initiative un moyen de geler le processus de développement par les éternelles commissions. La question réside, selon eux, dans la recherche des investissements générateurs d’emplois et dans l’employabilité des diplômes, ainsi que l’absence de sessions de formation et de recyclage des diplômés.
L’émission a été marquée, par ailleurs, par un clash entre Mohamed Frikha et Moez Joudi lorsque ce dernier l’a accusé de vouloir faire de la politique et retrouver une « virginité » par le biais de cette initiative parrainée par Ennahdha, car l’auteur d’une proposition doit être un des premiers à mettre la main à la pâte.
Des remarques et bien d’autres, concernant « sa mauvaise gestion passible de traduction devant les tribunaux », auxquelles Mohamed Frikha n’a pu répondre sauf par la menace de quitter le plateau.
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