Une nouvelle vision stratégique à partager
05/09/2014
La Tunisie entame la dernière phase décisive d’un processus de transition initié depuis le 14 janvier 2011. L’enjeu, à présent, est de conforter la transition politique par une relance économique soutenue, inclusive et créatrice d’emplois
La conférence internationale qui sera organisée le 8 septembre prochain par la Tunisie et la France sur le thème « Investir en Tunisie : start-up democracy » vient à point nommé confirmer l’effort diplomatique déployé par l’actuel gouvernement, pour lequel l’investissement est au cœur du sujet.
Pourquoi une conférence en cette période préélectorale ? Quels seront ses résultats et ses objectifs à court, moyen et long termes ? Sur ces questions, M. Nidhal Ouerfelli, ministre auprès du chef du gouvernement chargé de la coordination et du suivi des dossiers économiques, M. Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances, et M. Hédi Belarbi, ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, ont donné hier, lors d’une conférence de presse, un aperçu général. Cet évènement économique d’envergure réunira environ 20 bailleurs de fonds et institutions économiques et financières internationales, 27 multinationales, banques et fonds d’investissement, 6 organisations internationales et régionales, venus de 30 pays du Maghreb arabe, du Golfe, d’Europe et des Etats-Unis, outre la participation de chefs d’Etat, des Premiers ministres de la France, de l’Algérie et du Maroc ainsi que des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays.
Une réunion préparatoire s’est tenue le 1er septembre, bien avant le congrès, consacrée à la présentation des documents qui seront examinés lors des assises du congrès, portant sur la note stratégique et la nouvelle vision économique, les grands projets structurants, les projets de réformes structurelles…
M. Ouerfelli n’a pas manqué de rappeler que « le gouvernement s’est attelé à doter le pays d’une vision et d’un programme de redressement économique à la fois ambitieux et réaliste. Ce programme nécessite la conjonction des efforts de tous les acteurs de la société et du système économique tunisien. Il nécessite aussi le soutien technique et financier de tous nos partenaires et pays amis. Nous allons, à travers ce congrès, défendre un projet de la nouvelle Tunisie, voire une vision stratégique dans l’économie que nous voulons partager avec nos partenaires ».
De son côté, M. Hédi Belarbi, ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, a présenté les cinq piliers de la vision stratégique qui sera examinée lors des travaux du congrès, piliers basés sur le rétablissement graduel des équilibres macroéconomiques, la relance de la croissance et de l’emploi, les réformes économiques, le développement régional et la solidarité et l’inclusion sociales.
Le congrès sera donc « une occasion pour présenter aux partenaires de la Tunisie une vision stratégique claire et en finir avec l’absence de visibilité économique qui caractérisent cette dernière période, présenter également les grandes lignes d’un programme de réformes économiques, les projets structurants pour l’économie ».
La conférence mettra en avant les possibilités d’investissement dans les secteurs porteurs (industrie, énergie, transport, tourisme, et Ntic) pour relancer la croissance, contenir le chômage et remédier aux disparités régionales. C’est l’occasion aussi pour démontrer la confiance des partenaires de la Tunisie
Lapresse.tn